Mes premières productions (bandes dessinées) naissent à l’école d’Art du Havre, où je bénéficie des enseignements de Vladimir Skoda et François Moulignat. 1983-85
Puis, lors d’un atelier de quartier, je découvre le théâtre gestuel de Jacques Lecoq, qui passe par le corps avant le texte. j’intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne. A la sortie de l’école, alors jongleuse , je découvre le clown minimaliste de la Compagnie L’Entreprise de François Cervantes, et adhère immédiatement à cette recherche d’un langage poétique incarné. C’est la naissance de mon avatar: Bernard, sous la direction du metteur en scène Dominique Chevallier. Bernard veut en découdre, il-elle est en prise avec l’ambigÜité de genre, la solitude et l’incommunicabilité, le langage non-verbal, le transfert affectif vers les objets. mes performances sont non-narratives, elles se nourrissent de l’imaginaire des installations précaires (mobil-home, camping…) et de la danse burlesque. Je les présente dans des festivals, des cabarets, des salles d’expositions, sur des plateaux de danse- (Marseille objectif danse, emmetrop, crac de sète…) 1993-2005.
Du chien dans le ventre
En 2002 ma rencontre avec l’association Film Flamme à Marseille, est le début d’un long parcours avec le cinéma. Ce cheminement sillonne les quartiers populaires du centre de Marseille, de Belsunce a La Joliette où se situe notre salle de diffusion Le Polygone Etoilé. Ces dix années vont transformer et élargir ma vision de la création film, à travers des réalisations collectives en 16mm , puis mes propre réalisations super8 (fictions expérimentales). Grace au travail de diffusion Je rencontre de nombreux cinéastes/ réalisateurs: principalement documentaristes (René Vautier, Peter Hoffmann, Denis Gheerbrant) mais aussi de fiction (Jacques Rozier, Paul Carpita, Alain Guiraudie, Mario Brenta, Anne Alix), ou d’auto-fiction (Boris Lehmann) et du cinéma expérimental.
En 2012, je quitte Marseille pour Bourges, et rejoins le collectif Bandits-Mages à l’Antre-Peaux, jusqu’en 2015 ou nous fondons, avec ma partenaire Gi Chanavat, l’association Pensées Nomades, pour abriter des temps de créations et de transmissions. Au centre de ces créations se trouve le clown qui est ma manière d’être au monde, et le cinéma/ la vidéo qui m’aident à le penser .
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caro.delaporte@yahoo.fr
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Née le 02-11-1967, à Rouen